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Nombreux parlent sans savoir, nombreux interprètent mal les faits, quand aux autres … ils se lamentent sur le fait que leur série préférée n’est plus disponible comme avant (Et pour eux … « It’s the end of the world as we know it » =P).

 

Mega en résumé :

En premier lieu quelques rappels MegaUpload a été fondé en 2005, qui proposait un service d’hébergement de fichiers. En quelques années ce site pris énormément d’ampleur, et la société a ramifié ses services : Megapix.com, Megavideo.com…

Début 2012 Mega enregistrait plus de 50 millions de visiteurs chaque jour. Et comptabilisait un peu plus de 4 % du trafic mondial (Ce qui je n’ai pas besoin de le préciser est colossal, sachant que Google comptabilise lui un peu moins de 7%).

 

Mais en réalité, pourquoi et comment ce géant que représentait la société MEGA à il pu « s’effondrer » ?

 

Initialement les serveurs étaient situés à Hong-Kong, et la firme restait intouchable, protégée par la loi en vigueur en Chine(que ses actions soient reconnues légales ou illégales par les États-Unis).

Cependant les dirigeants de MegaUpload visaient plus gros. Et rester à Hong Kong ne permettait pas de fournir un débit convenable à tous les utilisateurs. Des serveurs ont donc étés installés progressivement aux États-Unis (Washington et Ashburn) ainsi qu’aux Pays-Bas, et au Canada. Par cette manipulation la société était à même de tomber sous les législations en vigueur dans ces pays, et par ce fait condamnable.

 

Pourquoi ne pas avoir été condamné plus tôt ?

La firme n’a pas été inquiété plus tôt simplement puisque elle respectait les lois sur la diffusion de contenu piraté : Il était spécifié dans les conditions d’utilisations que MegaUpload conservait autant que possible la liberté de ses usagers. Et par ce fait ne contrôlait pas le contenu des fichiers téléversés, la responsabilité était (théoriquement) endossé par l’usager. (En gros, si fichiers pirates il y a, ils n’en sont pas responsables).

Mais la loi en vigueur imposait à ces services de pratiquer la suppression de tout contenu piraté mis au jour, ce que faisait MegaUpload avec leur système de TakeDown DMCA (Digital Millenium Copyright Act) (Système qui supprimait un contenu illicite du site suite à une déclaration.)

De cette manière MEGA se protégeait de toute condamnation, puisque elle « respectait la loi ».

 

Cependant il existe bien des raisons qui nous on amenées dans cette situation, voici donc une liste (à ce jour probablement non-exhaustive, après tout je ne travaille pas au DoJ…) permettant de comprendre les chefs d’accusation.

 

Crime Contre le Copyright :

Malgré leur système TakeDown DMCA, MegaUpload est inquiété de « Crime contre le Copyright ». Ce a cause du fait que leur système de suppression s’avérait lent et inefficace (en vue de la quantité de fichiers transitant sur le site). A cela nous pouvons ajouter le refus de MegaUpload à adapter leur système selon le bon vouloir des autorités.

Et en « chipotant » sur quelques textes, avec la pression des majors et des ayants droits, utilisant l’argument que ce soit le moyen de partage de fichés piratés le plus important au monde. Le DoJ (Département de la Justice) à déclaré que :

Cette action est justifiée par le cas de crime contre le copyright le plus important jamais identifié par les Etats-Unis et vise directement le mésusage d’un site public de stockage et de distribution pour commettre et faciliter les crimes contre la propriété intellectuelle

Ainsi MegaUpload s’est vu accusé de piratage à grande échelle.

 

Blanchissement d’argent et rémunération illégale :

Avec l’explosion du trafic en 2011, MegaUpload à généré beaucoup plus de revenus (plus de 175 millions de dollar de bénéfices rien que pour les dirigeants de Mega). Tous les frais étant amplement remboursés ainsi que le salaire convenable des employés, la société a engrangé des millions et ce sous le nez des autorités.

Mais vous direz que cet argent ne devrait pas les inquiéter puisque il est dû aux publicités (légales) ainsi qu’aux comptes payant (légaux aussi). Il est vrai, mais le DoJ critique Mega d’avoir pu générer cet argent grâce à des fichiers illégaux, et donc ferait de cet argent, de l’argent « sale ».

A ceci se rajoute le fait que MegaUpload se proposait (6 mois avant sa fermeture, ils avaient stoppé pour devenir plus « légal ») de rémunérer les utilisateurs dont les fichiers étaient massivement téléchargés. Ce qui est clairement illégal avec de l’argent « sale ». Il ne reste plus qu’au DoJ et au FBI de reprocher à Mega d’avoir utilisé une partie de ces bénéfices à l’achat, de terrain, de manoirs, d’armes, de voitures de luxe pour le compte des dirigeants. (Ce qui n’est pas tout à fait valable, mais bon =P ne nous attardons pas).

 

Et ainsi les charges contre Mega et ses dirigeants étaient suffisamment lourdes pour permettre la mise en place d’une telle opération, et la saisie des serveurs (sauf à Hong-Kong) et des noms de domaines par le FBI.

Notez que MegaUpload avait remis au FBI l’accès à certains serveur pour prouver sa « bonne foi », et sa volonté d’adhérer au mieux à des offres légales. C’est ainsi que le FBI à pu accéder à certains mails qui sont venus accabler le dossier contre MegaUpload (Un comble, avouez le …)

Offensive contre MegaBox.com et l’alternative au modèle des majors :

Il existe cependant un autre fais, un peu plus méconnu. Mais qui expliquerait cette opération (qui il faut l’admettre est contestable et incomplète).

Tout d’abord il a été estimé que les Majors auraient pu gagner 500 millions de dollars supplémentaires si MegaUpload n’avait pas été mis en ligne. Et nous somme conscient de l’influence que peut avoir par exemple Universal Music Group sur les autorités lorsque il s’agit de « gros sous ».

En premier lieu nous pouvons donc intercaler le fait que les majors et ayant-droits voulaient limiter leurs « non-gains ».

En second lieu, l’intervention du FBI a été précipité. Avancé la veille du lancement officiel de MegaBox.com service d’écoute de musique en ligne à la demande, (type iTunes, Deezer pour vous donner une idée). Ce projet devait proposer une alternative à celui des géants commerciaux cités précédemment.

A la différence près qu’au lieu de rémunérer l’artiste à hauteur de 90%, au lieu de 7-8% sur les plates-formes et méthodes habituelles. Ce par le biais de publicités ciblés, et de marges pour Mega « normales », pour ne pas dire ridicules, au lieu des marges démesurés des majors.

Et ce sans que l’utilisateur est a débourser directement un seul centime. Un service gratuit qui rentabiliserais pleinement les artistes, mais ceci au détriment des marges incommensurables des majors. Comprenez qu’ils mettent la pression, il devrait être obligé de travailler honnêtement désormais …

 

« Oui c’est vrai, nous paierons les artistes même pour des téléchargements gratuits. Le modèle économique de MegaKey a été testé sur un million d’utilisateur, et ça marche. »

Kim DotCom

 

 

 

Il est aisé de justifié a tord et a travers, facile de critiquer uniquement les violations de Copyright, facile de crier au complot gouvernemental. Mais il semblerait que la réalité soit un peu plus complexe…

 

Lire aussi :

http://www.lemonde.fr/technologies/article/2012/01/27/la-fermeture-de-megaupload-bouscule-les-habitudes-des-internautes_1635618_651865.html

http://www.linformaticien.com/actualites/id/23262/megabox-la-vraie-raison-de-la-fermeture-de-megaupload-par-le-fbi.aspx

http://www.contrepoints.org/2012/01/27/66578-exclusif-megaupload-le-site-a-bien-ete-ferme-a-cause-de-sa-future-offre-legale